J'ai
quitté Melbourne en Décembre et conduit ma moto à travers
l'Australie, en passant par Alice Springs et Darwin. De là, j'ai envoyé
ma moto par bâteau à Singapour et j'ai pris l'avion pour Kupang.
De là, j'ai pris le bus et le ferry pour Singapour où m'attendait
déjà ma moto.
Il
n'est pas possible de traverser la Birmanie ou la Chine avec son propre véhicule.
J'ai dû alors prendre l'avion avec ma moto de Birmanie jusqu'au Bengladesh.
Arrivé à Dakka, ça m'a pris quatre heures pour régler
les questions douanières pour ma moto et mon équipement.
Cependant, ça ne m'a pas vraiment gêné parce que ça
m'a laissé le temps de récupéré un peu et les habitants
du Bengladesh sont vraiment très sympas. Ils ne sont pas habitués
aux touristes. Ils viennent vous voir comme une curiosité. Je n'étais
jamais seul. Quel que soit l'endroit où je m'arrêtais, je me retrouvais
instantanément encerclé par une foule de curieux.
J'ai eu un accident assez sérieux au Bengladesh mais heureusement, sans
conséquence grave, ni pour moi, ni pour ma moto. J'ai donc pu continué
mon chemin et j'ai roulé jusqu'au Népal. J'y ai passé trois
semaines. C'était vraiment une joie de ne pas être sur la moto
pendant un moment et de respirer l'air frais de la chaîne Himalayenne
avant d'entamer l'Inde.
Vint
ensuite le Pakistan. Là, évidemment, je ne pouvais pas manquer
la célèbre autoroute Kara Koram. Elle a été construite
par les chinois et les pakistanais de 1960 à 1980 et fait 1300 kms de
long en passant par des certaines des plus hautes montagnes du monde. Le chemin
du Khunjerab, à la frontière entre le Pakistan et la Chine est
le plus point le plus haut de la route, à environ 18000 pieds au-dessus
du niveau de la mer.
Arrivé dans le sud de l'Iran, j'ai dû faire face à trois
crevaisons consécutives de mon pneu avant, dues à l'usure et à
la chaleur extrême. Je suis tombé deux fois en panne et finalement,
j'ai réussis à trouver un pneu neuf. C'était un pneu "
made in Russia " de qualité très approximative mais il me
permit tout de même d'arriver jusqu'en Europe.
La Turquie fut pour moi une sorte de retour à la vie et à la civilisation.
Même le McDonald fut accueilli à bras ouverts.
En Bulgarie, ma moto a failli se faire emmener dans le désert en plein
jour par quelques bulgares mal intentionnés. Il vaut mieux être
sur ses gardes ! La Roumanie peut être aussi difficile. Pour ceux qui
veulent prendre une chemin plus facile, je conseille de passer par la Grèce
et l'Italie.
J'ai terminé mon voyage en passant par la Hongrie, l'Autriche, la Suisse
pour finalement arriver à Paris début août, épuisé
mais heureux.
Kara
Koram Road (Pakistan)
L'étape
suivant fut de tracer la route à travers le nord de l'Inde, ce qui coûta
la vie à mon pneu avant. Réparation banale en principe mais infernale
dans cette endroit du monde où les boutiques spécialisées
en articles de moto sont, vous l'imaginez, plutôt rare ! Le hasard des
rencontres fit que je pu me faire envoyer un pneu neuf d'Australie. Coup de
chance.